mardi 8 mars 2011

Le coin des revues : Nous Autres n°2



NOUS AUTRES - Numéro 2 - Automne 2010 - Prix libre - 41 pages - 19 x 26,2 cm

Nous Autres est une jolie revue apériodique qui s'attache entre autres à analyser et à critiquer certaines pratiques qui se rencontrent dans les milieux radicaux. Cette fois-ci, ils s'attaquent à la gratuité, présente aussi bien du côté des institutions que dans certains squats et tend à montrer les limites politiques des zones de gratuité qui peuvent être parfois perçues comme de simples espaces caritatifs.
Ce dossier se clôt sur une longue présentation critique des Diggers, groupe politique qui apparut en 1968 dans le quartier de Haight Ashbury à San Francisco. Issus de la New Left américaine, ils tentèrent de politiser le milieu hippie de leur quartier, ayant recours pour arriver à leur fin, à différentes méthodes telles que le théâtre de rue, la propagande et surtout la pratique du free, du gratuit. Ils organisèrent des concerts gratuits, des repas gratuits grâce à des produits récupérés ou volés, des magasins gratuits... "En quelque sorte, ils proposaient un "socialisme des restes" : une contre-société émancipée fondée sur le partage des sous-produits de l'exploitation la plus débridée..." oubliant par là-même, selon l'auteur du texte, que ce "qui entrave aujourd'hui l'autonomie, ce sont justement ce système et ces marchandises".
La revue s'attarde ensuite sur la question de l'école et plus principalement sur les problématiques soulevées par la non-scolarisation des enfants, partant des expériences personnelles et des interrogations d'Anna, qui fut pendant un temps, institutrice au Népal, et qui semble en garder un souvenir amer.
Pour finir, Nous autres propose une longue analyse du livre "Une femme à Berlin", récit autobiographique qui raconte la vie d'une allemande à la fin de la Seconde Guerre Mondiale, confrontée à l'arrivée des Russes qui violeront des milliers de femmes.


"NOSOTROS Nous autres s'adresse à celles et ceux qui luttent contre les diverses formes de domination, et le font sans s'inféoder à des organisations qui les dépossèdent de leur capacité d'agir et de penser. Qui luttent, donc, en s'organisant à leur propre échelle, humaine et locale, sans pour autant perdre de vue que leur combat ne prend sens que dans un mouvement plus large..." Extrait du quatrième de couverture.

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